La compagnie à bas coût EasyJet est confrontée à un appel à la grève émanant du syndicat Unac (Union des navigants de l’aviation civile) des hôtesses et stewards. Prévue mardi et mercredi, c’est-à-dire en pleine période estivale, cette grève est une première en France pour l’entreprise britannique.
L’indemnisation des congés maladie en cause
Hôtesses et stewards réclament une meilleure indemnisation des congés maladie, ainsi qu’une prise en compte de l'ancienneté et de l’intéressement. Plusieurs séances de négociations entre la direction et l'Unac, troisième syndicat de l'entreprise, n'ont pas abouti.
En ce qui concerne les congés maladie, les salariés ne touchent, cn cas de maladie et d’accidents de travail, qu’entre 55 et 60% de leur rémunération. L’Unac réclame une indemnité équivalente au salaire.
"Le préavis, déposé le 21 juin, est maintenu pour les 12 et 13 juillet. Il y a désormais une forte probabilité de grève, mais nous laissons la porte ouverte à la négociation" d'ici mardi, a précisé Eric Cunnac, responsable Unac chez easyJet.
"Pas de perturbation", promet la direction
De son côté, la direction se dit confiante et assure que les vols seront normalement assurés durant ces deux jours. "La compagnie ne prévoit pas de perturbation, un plan de continuité a été prévu", a affirmé une porte-parole, en soulignant que l'Unac est "minoritaire" chez le personnel.
Le principal syndicat de l'entreprise, la CFTC, ainsi que le SNPNC, récemment créé, ont déjà signé un accord salarial avec la direction. L'Unac est plus particulièrement implantée à Paris-Orly et Lyon-Saint-Exupéry.
La grogne se répand dans toute l’Europe
Si la grève a lieu, il s'agira d'une première en France pour cette compagnie britannique qui est aussi confrontée à un mécontentement social en Allemagne où les stewards et hôtesses de l’air avaient majoritairement voté fin juin un préavis de grève, sur des revendications salariales.
"Les négociations avec la direction sont en cours" en Allemagne, a rappelé l’Unac, pour qui "la tension monte un peu partout en Europe contre la compagnie" britannique qui "ne fait pas toujours cas des législations en vigueur" dans les différents pays européens.