Free Mobile coûte cher aux opérateurs historiques. Lancé il y a 50 jours, le nouvel opérateur a raflé 134.000 abonnés à Bouygues Telecom et 200.000 clients chez Orange, ainsi que chez SFR. Confrontés à une chute des ventes, tous les trois cherchent à réduire les coûts pour riposter.
Chez Bouygues Telecom. Un vaste plan d'économies de 300 millions d'euros par an est lancé. Concrètement, il prend effet par un gel des embauches. Des réductions d'effectifs sont également évoquées dans certains centres d'appel.
Chez SFR. Un "serrage de boulons" est annoncé. Le président du groupe a expliqué aux salariés le 16 février dernier qu'en raison de l'arrivée de Free sur le marché du mobile des décisions ont été prises. "Cela ce traduit par un gel des embauches, un non-renouvellement des CDD et des intérimaires, mais également le gel de certains projets", a détaillé Patrick Agbo, délégué Force Ouvrière chez SFR.
En revanche, il y a un projet qui est loin d'être abandonné par l'opérateur, c'est le déploiement de la 4G, le "très haut débit mobile". L'opérateur mise sur la qualité de son réseau, face au nouvel arrivant Free.
Chez Orange. L'opérateur tenu par son plan de 10.000 embauches, promises en 2010 pour améliorer les conditions de travail, ne veut pas toucher à l'emploi malgré la mainmise qu'à Free mobile depuis son arrivée sur le marché. La tactique est de miser sur les investissements. Objectif : encore améliorer la couverture du territoire.