L’écotaxe avait déjà provoqué la rupture entre l’exécutif et une partie du monde agricole. Elle divise maintenant le gouvernement. Philippe Martin, le ministre de l'Ecologie et de l’Energie, a tenté de jouer l’apaisement mardi matin en assurant que l’écotaxe resterait suspendue tant que la fiscalité n'aurait pas été remise à plat. Mais Jean-Marc Ayrault a désavoué son ministre et repasse le dossier aux parlementaires.
L’écotaxe suspendue sine die. Le débat sur l’écotaxe n’est pas fini, loin de là. Le Premier ministre a expliqué à son arrivée à la réunion du groupe PS à l'Assemblée que le Parlement s’était saisi, à sa demande, de cette question. Une mission d’information est en cours et Jean-Marc Ayrault suspend l’application de l’écotaxe jusqu’à la remise des recommandations des parlementaires.
Une prise de parole indésirable. Mais le problème est qu’une autre échéance avait été annoncée quelques heures plus tôt par Philippe Martin : "la remise à plat de la fiscalité globale". Une prise de parole non autorisée par Matignon qui ne souhaite pas mélanger les deux dossiers. La réforme fiscale et l’écotaxe sont deux sujets complètement dissociés, répètent des sources gouvernementales à Europe 1.
Le contexte. L'écotaxe sur les poids lourds de plus de 3,5 tonnes circulant sur le réseau routier hors autoroutes, devait entrer en vigueur début 2014. Elle avait été suspendue sine die fin octobre par le gouvernement face à une contestation née en Bretagne.
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