Ségolène Royal n’y est pas allée par quatre chemins. A peine nommée, la ministre de l’Ecologie s’est prononcée pour une remise à plat de l’écotaxe. Mais, le risque de devoir payer un milliard d’euros d’indemnités à Ecomouv’ en cas de rupture de contrat, plane toujours. Le gouvernement réfléchit donc à plusieurs scénarios. L’un d’entre eux serait de mettre en place une écotaxe symbolique.
Faire passer la pilule. L’écotaxe, est comme l’huile de foie de morue : bonne pour la santé, mais mauvaise au goût. Le gouvernement devait donc trouver un moyen de faire avaler le médicament à tout le monde. En instaurant un taux proche de zéro, le gouvernement réussirait un tour de passe-passe en ne fâchant personne. Tout le monde paierait l’écotaxe, sans exonération pour les premiers kilomètres, les agriculteurs, les Bretons, etc. Mais la facture serait si faible que personne n’y trouverait à redire. Et du côté d’Ecomouv’, le contrat serait remplit.
Le moins pire des scénarios. Une écotaxe avec un taux proche de zéro ne rapporterait pas grand-chose à l’Etat. Mais il permettrait de gagner un milliard d'euros au budget de l'Etat. En effet, le contrat signé avec Ecomouv’ obligerait le gouvernement à rembourser entre 700 et 800 millions d’euros pour la mise au point du système, des portiques, des 200 salariés qui travaillent depuis plusieurs mois. A cela s’ajouterait au moins 200 millions de dédommagement pour rupture de contrat.
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