Le Rafale attendait ce jour depuis plus de 25 ans. La France a officiellement conclu lundi la première vente à l'export de son emblématique avion de chasse. Le contrat avec l’Égypte a été conclu dans l’après-midi.
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Un contrat à cinq milliards. L’Égypte achète 24 exemplaires de ce fleuron de l'industrie aéronautique française, pour un contrat estimé à 5,2 milliards d'euros. Le PDG du constructeur français Dassault Aviation, Eric Trappier, a signé le contrat au palais présidentiel en présence du chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi et du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. "C'est une nouvelle ère de la coopération bilatérale entre Paris et Le Caire", a commenté le ministre français. "Ce contrat porte le Rafale au somment de la pyramide des avions de combat", a vanté pour sa part Eric Trappier.
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Un besoin urgent. Deux autres contrats ont été signés par l'Egypte pour l'achat d'une frégate multimission FREMM du groupe naval DCNS ainsi que des missiles conçus par MBDA. "Nos deux pays mènent un combat commun contre le terrorisme", a commenté Jean-Yves Le Drian.
L'Égypte, confronté à l'est à des attaques de djihadistes liés à l’État islamique, et à l'ouest à la situation explosive en Libye, avait besoin de moderniser rapidement sa flotte. Lundi à l'aube, des avions de combat F-16 de l'armée égyptienne ont d'ailleurs bombardé lundi des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye, quelques heures après que ce groupe jihadiste eut revendiqué dans une vidéo effroyable la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens capturés en janvier dans ce pays voisin.