Point de licenciements, seulement des départs volontaires. En ces temps de plans sociaux, Arnaud Montebourg a pu annoncer mercredi que la réorganisation en cours chez Sanofi-Aventis sera moins pire que prévue. Le ministre du Redressement productif a par ailleurs souligné que le site de Toulouse serait préservé, même si les syndicats restent sceptiques.
"Sanofi annonce désormais zéro licenciement"
Sanofi avait dévoilé en juillet un projet prévoyant la suppression de 914 postes à l'horizon 2015, sans donner plus de précisions. Le syndicat CFDT avait rapidement sonné l’alerte, avançant que 3.000 employés risquaient de subir l'impact de ce plan. Sommé par Arnaud Montebourg de s’expliquer, la direction du groupe pharmaceutique a finalement précisé ses intentions.
"Sanofi vient de m'informer de conditions nouvelles relatives à son plan de restructuration. Sanofi annonce désormais zéro licenciement, se contentant exclusivement pour ses mesures de restructuration d'un plan de départs volontaires limité à 914 postes", a souligné mercredi le ministre du Redressement productif.
Le site de Toulouse préservé
"Le réflexe patriotique de protection d'emplois et des outils de recherche et de production industrielle l'a emporté", s'est félicité le ministre, qui "tient à remercier Sanofi d'avoir renoncé à l'usage des licenciements et d'avoir décidé de préserver Toulouse".
La ville, qui accueille un site employant 640 personnes, risquait en effet d’être particulièrement visée par cette restructuration. "Sanofi annonce que le site de Toulouse n'est plus dans son plan de restructuration, hormis l'infectiologie et quelques fonctions support", a-t-il ajouté.
"Je souhaite désormais avant la réunion de demain en face des organisations syndicales que le dialogue social le plus constructif s'engage pour que Sanofi et la France travaillent ensemble à une recherche scientifique et une production pharmaceutique forte, puissante, et conquérante", a-t-il conclu.
Côté employés, on reste "perplexe"
Malgré ces annonces moins pires que redoutées, la secrétaire CFDT du comité d'entreprise de Sanofi à Toulouse s'est dite mercredi "perplexe" et "pas rassurée".
"Je note positivement que le gouvernement (agit) dans le sens de faire évoluer les choses au niveau de Sanofi et du plan (de restructuration), d'autre part ce qui a été dit n'est pas à ce jour de nature à me rassurer par rapport à l'avenir du site toulousain et de ses 600 salariés", a réagi Dominique Junyent.