Le chômage continue d’augmenter mais à un rythme moins élevé. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A a augmenté de 0,2% en février 2012, un chiffre qui monte à 0,5% si on cumule toutes les catégories de demandeurs d’emploi. En revanche, la hausse reste inquiétante sur le plus long terme : sur un an, le chômage grimpe de 6,2% pour la catégorie A et de 5,8% pour les catégories A, B et C.
Sarkozy vante "une amélioration de la situation"
Après plusieurs mois de forte hausse, ces chiffres laissent néanmoins espérer au président-candidat Nicolas Sarkozy une accalmie à l'avenir. Ce dernier a ainsi qualifié ces chiffres "d'augmentation assez modérée", lundi matin, sur France Info. Ces derniers "manifesteront une amélioration de la situation avec une baisse tendancielle de l'augmentation du nombre de chômeurs", a estimé Nicolas Sarkozy.
Selon lui, cela "témoigne d'une reprise économique sensible depuis que nous avons essayé de résoudre la crise financière de la Grèce, cette crise financière qui créait une crise de confiance, qui créait elle-même une crise économique".
"Je pense que nous sommes sortis de la crise financière, que la confiance revient et que nous sommes en phase de reprise économique", a renchéri le président-candidat lundi soir dans une interview accordée au quotidien régional Ouest-France.
Le PS pointe "le naufrage du quinquennat"
Du côté du PS, on est d'un tout autre avis. Le porte-parole socialiste Benoît Hamon a ainsi estimé lundi que le chômage était "le naufrage du quinquennat" de Nicolas Sarkozy et l'a accusé d'"instrumentalisation des moyens de l'Etat" pour sa campagne en utilisant des statistiques pas encore publiées. Le président de la République a "annoncé avant même que les chiffres ne soient publiés (...) qu'il y aurait une baisse tendancielle de la hausse du chômage, en clair, ça continue à augmenter mais ça augmente un peu moins", a ironisé Benoît Hamon.
"Je voudrais juste rappeler que le chômage, c'est le naufrage de ce quinquennat" avec "aujourd'hui un million de chômeurs en plus qu'en 2007" et "des salariés de Pôle emploi, qui n'arrivent plus à faire face au nombre de demandeurs d'emplois qui viennent les voir", a-t-il ajouté.
"Son bilan en terme de politique de l'emploi est calamiteux", a renchéri l'équipe de Jean-Luc Mélenchon. "En France métropolitaine, 4,25 millions de personnes cherchaient un travail en janvier en métropole, soit un million de plus depuis son élection en 2007. Il est temps que ce chapitre se ferme et que celui du Front de gauche s'ouvre", a-t-elle ajouté.
Le FN lassé de "l'excuse" de la crise
Le Front national s'est montré tout aussi critique, pointant un "bilan catastrophique". "Nicolas Sarkozy ne peut plus se retrancher derrière la crise pour justifier son échec", a lancé Steeve Briois, secrétaire général du Front National.
"Nicolas Sarkozy vend 'la France forte' alors que tout ce qu'il a fait durant son mandat a contribué à l'affaiblir délibérément et à saper toutes ses forces vives. Cinq années supplémentaires avec Sarkozy au pouvoir, c'est l'assurance de voir bientôt la France concurrencer la Grèce !", a-t-il déclaré en guise de conclusion.