Actuellement, on dénombre 400.000 apprentis en France alors que le gouvernement en vise 500.000 d'ici 2017. Pour atteindre cet objectif, François Hollande réunira vendredi à l'Elysée les acteurs concernés par l'apprentissage, selon les informations d'Europe 1. Mais si la crise explique en partie l'échec de l'apprentissage, des règles de sécurité, entrées dans le Code du Travail il y a un an, expliquent aussi pourquoi les employeurs ont peu recours à ce type d'embauche.
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Echelle et électricité, attention danger. Un apprenti peintre de moins de 18 ans n'a pas le droit de monter sur une échelle, sauf si son employeur a installé un filet, une nacelle ou un échafaudage. Si pour un jeune charpentier ou un jeune couvreur, l'installation de sécurité en vaut la chandelle, ce n'est pas le cas quand il s'agit juste d'appliquer quelques coups de pinceaux.
Les nouvelles règles interdisent aussi de faire travailler un mineur sur des installations sous tension électrique. Ce qui rend impossible l'embauche d'apprentis électriciens.
Travail de nuit interdit. Enfin, le travail de nuit a été interdit aux mineurs apprentis, qui ne peuvent donc travailler qu'à partir de six heures du matin. Les boulangers peuvent toujours demander une dérogation auprès de l'inspection du travail s'ils tiennent à embaucher un apprenti mineur. En réalité, beaucoup renoncent à se lancer dans une telle démarche administrative.
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