Mauvaise nouvelle sur le front du marché de l'emploi. La reprise n'est décidément pas là. Conséquence, selon une info Europe 1, l'intérim a décroché de 2 % au mois de septembre. C'est le secteur du bâtiment qui présente le recul le plus important.
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Moins 20%. Le bâtiment, et plus particulièrement les travaux public, traverse une zone de turbulences. L'emploi intérimaire a reculé de 20% dans ce secteur au mois de septembre. Une baisse importante, d'autant que ce mois-là est généralement important en termes d'activité.
Un quart d'activité en moins par rapport à 2013. La raison est simple : les carnets de commande sont bien moins remplis que d'habitude. "C'est dû essentiellement à l'effondrement de la commande publique, des communes et des intercommunalités", selon Pierre Deniau de la Fédération des travaux publics d'Île-de-France, interrogé par Europe 1. Il avance que "fin septembre, le montant des appels d'offres est en chute de l'ordre de 26% par rapport à septembre 2013". Les gros fournisseurs d'emploi, tel le commerce ou l'industrie, sont aussi en berne.
L'intérim, première victime de la crise. Selon des informations Europe 1, la tendance ne s'arrangerait pas en octobre, signe que le marché de l'emploi ne repart pas. L'intérim est considéré en effet comme un précurseur de la reprise. "Dans un premier temps, les entreprises suppriment les emplois intérimaires avant de taper dans leurs emplois permanents", conclut, pessimiste, Pierre Deniau.
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