En 2013, la France a vendu des armes en rafales

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avec AFP
BUSINESS KAKI - Satellites hélicoptères, etc.: la France a renoué avec les gros contrats et vendu pour 6,3 milliards d'euros.

L'info. Après une année 2012 décevante, les exportations françaises d'armements ont bondi d'environ 30% en 2013. La France a enregistré 6,3 milliards d'euros de prises de commandes, grâce notamment à d'importants contrats conclus au Moyen-Orient, a indiqué mercredi le ministère de la Défense. Le fabricant européen de missiles MBDA et Thales, spécialisé dans l'électronique de défense, ont été en 2013 les deux premiers groupes exportateurs.

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Quels pays achètent français ? Géographiquement, la France a fait en 2013 un retour en force sur le marché moyen-oriental, qui a représenté 40% du total de ses exportations. Avec 1,8 milliard d'euros de prises de commandes et 28% de l'ensemble, l'Arabie saoudite est le premier client de la France en matière d'armements. Selon le ministère, l'Asie du sud est (16%), avec en particulier Singapour, l'Afrique du nord (11%) et l'Amérique latine (9%) constituent ensuite les principaux débouchés de l'industrie française de défense.

Parmi les gros contrats 2013, la rénovation de la flotte saoudienne compte pour plus de 500 millions d'euros, et la vente de satellites de communication au Brésil pour 300 millions. Mais d'autres importants contrats, comme la vente d'hélicoptères à l'Ouzbékistan et au Pérou, témoignent de la présence française dans une variété de secteurs. A noter que la vente de deux satellites espions aux Emirats Arabes Unis, qui doit entrer en vigueur "dans les semaines qui suivent", n'a pas été comptabilisée.

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Les raisons du rebond français. Plusieurs facteurs expliquent, selon la Défense, le rebond des exportations françaises. La politique française au Moyen-orient - notamment sur la Syrie ou l'Iran - "fait que les monarchies du Golfe ont tendance à favoriser les commandes françaises", souligne-t-on. Une meilleure organisation du soutien aux exportations, avec la création d'un Comité ministériel exportations de défense (Comed), et le volontarisme du gouvernement ont par ailleurs renforcé l'efficacité de la filière. Sans oublier l'affaire Snowden, qui a incité certains pays à sanctionner les Etats-Unis en renonçant à certains contrats prévus.

2014 sous le signe de l'optimisme. Dans un contexte politique favorable, en raison des tensions entre le puissant concurrent américain et ses alliés dans le Golfe, Paris espère "faire au moins aussi bien en 2014" et conforter sa position de quatrième exportateur d'armes mondial, derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie.

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Reste le dossier Rafale, aussi prometteur qu'incertain mais qui reste aujourd'hui un fardeau pou rles contribuables. "L'année 2014 peut être exceptionnelle, si le contrat de vente du Rafale à l'Inde se concrétise", fait-on valoir côté Défense. Une discussion "très avancée", que Paris espère voir aboutir dans les prochains mois, tout en soulignant avec prudence la durée toujours très longue de ce type de négociations avec l'Inde. Estimée à plus de 12 milliards d'euros, la vente de 126 appareils par Dassault Aviation ferait exploser les chiffres des exportations.