En 2014, le salaire moyen des 18,8 millions de salariés non-cadres du pays s'est élevé à 1.541 euros bruts mensuels, selon un baromètre publié mardi par Randstad. Ce revenu moyen est plus élevé que le salaire minimum de 6,6%. L'étude, qui montre que la progression des salaires ne cesse de fléchir, se base sur 1,3 million de fiche de paye, hors primes et congés payés, de tous les secteurs professionnels.
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Une augmentation plus faible que les années précédentes. Au premier semestre de l'année, les non-cadres ont vu leur rémunération augmenter de 1,25% sur un an. C'est moins que les années précédentes. La hausse avait en effet été de 1,8% en 2013, de 2,2% en 2012 et de 2,4% en 2011.
En matière de pouvoir d'achat, la hausse enregistrée en 2014 permet seulement un gain de 0,65% en tenant compte de l'inflation.
Une évolution proche de celle du Smic. Les non-cadres ayant des rémunérations assez proches du Smic, les évolutions du salaire minimum "se répercutent sur les salaires qui lui sont proches", rappellent les auteurs de l'étude. Le salaire minimum a ainsi augmenté de 1,05% au 1er janvier. Il atteint actuellement 1.445,38 euros brut.
Les salaires moyens des non-cadres ont progressé à des niveaux "extrêmement proches" du Smic. Seules les professions intermédiaires bénéficient de salaires plus élevés.
Les non-cadres représentent 82% de la population active salarié.
Mais c'est quoi un non-cadre ? Cadre, non cadre… ces statuts ne s'appuient sur aucune définition juridique. Le mot "cadre" au départ désignait le tableau où figuraient les noms des gradés affectés aux différents corps d'armée. Puis, il s'est appliqué aux gradés eux-mêmes. Enfin, dans les années 1930, il est adopté par les salariés exerçant des fonctions de commandement et qui souhaitaient ainsi se démarquer des patrons et des ouvriers. L'expression "non-cadre" désignerait donc une personne située au premier échelon d'une entreprise, qui n'exerce pas de responsabilités sur d'autres personnes.
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