Au terme de près de cinq ans de négociations, l’Inde a donné son feu vert à un contrat de 2,4 milliards de dollars, soit 1,7 milliard d'euros environ, portant sur la modernisation de 51 Mirage 2000 de l'armée indienne. La décision finale avait d’abord été annoncée pour fin 2008, avant d’être sans cesse repoussée. Ce contrat consiste notamment pour les français Dassault et Thales à fournir une nouvelle avionique, des équipements de guerre électronique et un radar plus puissant à l'appareil.
Le missilier européen MBDA est lui aussi impliqué dans les travaux de modernisation des 51 Mirage 2000, acquis par l'IAF au milieu des années 1980, et qui devraient durer neuf ans au total. Des travaux destinés à prolonger la vie des Mirage de 20 à 25 ans.
Dassault attend une autre décision de l'Inde
En visite à New Delhi fin mai, le ministre français de la Défense Gérard Longuet avait souligné la coopération de long terme entre Dassault et l'Inde, rappelant que le groupe français lui a vendu son premier appareil en 1953. Mais les négociations avaient été ralenties par le coût total de la modernisation : c’est le programme de modernisation le plus cher pour l’Inde.
Ce contrat finalisé, Dassault attend une autre décision de l’Inde, sur un gigantesque appel d'offres pour fournir à l'armée 126 avions de chasse, un contrat estimé à 12 milliards de dollars. L’avionneur français avait déjà été présélectionné en mai dernier, au côté du consortium européen Eurofighter.
L’Inde, troisième puissance économique d'Asie, est devenue un pays actif sur le marché de l'armement en raison des tensions récurrentes avec le Pakistan et de ses préoccupations croissantes à propos de la puissance militaire chinoise et l'expansion de sa sphère d'influence dans la région. L'Inde s'inquiète aussi pour sa sécurité intérieure depuis les attentats à Bombay en novembre 2008 perpétrés par un commando islamiste et qui avaient fait 166 morts. Un troisième attentat a frappé Bombay mercredi soir, faisant au moins 17 morts et plus de 100 blessés.