Le dispositif de baisse des prix de l'essence mis en place par le gouvernement fin août prendra fin dans une dizaine de jours. Le gouvernement, qui avait imposé une baisse de 3 centimes par litre de carburant, avait annoncé qu'il cherchait une solution pérenne. Selon les informations d'Europe 1, un chèque carburant devrait être mis en place.
Fini la baisse des prix généralisée
Objectif affiché : aider les ménages les plus précaires à faire face à leurs dépenses d'essence. Le gouvernement ne veut plus d'une baisse des prix des carburants généralisée mais cible ceux qui ont vraiment besoin d'un coup de pouce. Les chèques carburant fonctionneraient un peu comme les chèques restaurant.
Une idée qui paraît simple mais pourrait être plus compliqué à mettre en place. Les petites stations essence notamment sont contre ce système. En effet, quand elles se feront rembourser le montant de ces chèques carburants, elles devront payer des frais de fonctionnement. Certaines ont déjà annoncé qu'elles ne les accepteront pas.
"On ne peut pas aider que les très pauvres"
Les associations de consommateurs sont aussi contre les chèques carburant. Elles pointent du doigt la complexité du système : qui distribuerait ces chèques ? comment cibler les bonnes personnes ? Pour Thierry Saniez, de l'association de consommateur CLCV, le chèque carburant ne répond pas au problème. "Il n'y a pas que les plus pauvres qui sont obligés d'utiliser leur véhicule. Ce système ne va pas toucher les classes modestes. On ne peut pas aider que les très pauvres", regrette-t-il sur Europe 1. Il demande donc que l'Etat "plafonne le prix des carburants en jouant sur le prix des taxes".
Une première tentative du gouvernement Fillon en 2007 s'était d'ailleurs soldée par un échec. Une autre piste, proposée par l'inspection des finances, est donc également l'étude : le crédit d'impôt. Le coup de pouce carburant se traduirait par une baisse d'impôt, ou une prime pour ceux qui ne sont pas imposables, sur le même principe de la prime pour l'emploi. Cette solution aurait l'avantage de mieux cibler les ménages concernés mais avec le risque d'être politiquement beaucoup moins percutant.