Prévoyez de débourser quelques centimes de plus pour faire le plein à partir du 1er décembre. Le dispositif mis en place à la rentrée pour baisser les prix à la pompe prend fin, comme prévu, au bout de trois mois. Le gouvernement avait baissé les taxes sur les carburants de trois centimes par litre et demandé aux distributeurs de diminuer de un à deux centimes leurs marges. Pour adoucir le choc, le gouvernement annonce une remontée progressive des taxes.
Le bilan. Le dispositif aura coûté au total 468 millions d'euros à l'Etat. Pour le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, c'est "un succès car les prix sont aujourd'hui 15 centimes plus bas pour un litre d'essence et de 9 centimes par litre de gazole". Le dispositif du gouvernement n'est toutefois pas le seul responsable : le cours du pétrole brut a dans le même temps reculé de près de 10%. L'association de consommateurs CLCV tire, elle, un bilan un peu plus partagé : dans un rapport paru mercredi, elle affirme que les distributeurs et les raffineurs de carburant auraient profité du dispositif pour… augmenter leurs marges !
Le calendrier. La baisse de trois centimes des taxes sur les carburants en vigueur depuis le 1er septembre sera ramenée à deux centimes le 1er décembre, puis réduite encore de 0,5 centime les 11 et 21 décembre, avant d'être ramenée à zéro le 11 janvier. Pierre Moscovici a toutefois assuré que l'Etat serait prêt à intervenir à nouveau en cas de nouvelle flambée des cours du brut. Dans le même temps, les distributeurs de carburants remonteront, eux aussi, progressivement leurs marges.
Les autres mesures. Le ministre a annoncé, en parallèle, une série de mesures pour améliorer la transparence et la concurrence entre les distributeurs. Parmi elles, la création d'un site Internet recensant les prix de l'ensemble des stations-service en France ainsi que l'obligation pour les stations d'autoroute d'afficher aussi les prix des carburants des stations situées aux sorties les plus proches."L'objectif c'est que le consommateur ait plus de choix et qu'il y ait une pression à la baisse sur les prix", a souligné le ministre.
Et le fameux chèque carburant ? L'idée était encore dans les tuyaux la semaine dernière mais elle a finalement été abandonnée.