La semaine dernière, les prix des carburants vendus en France se sont affichés en baisse, atteignant un niveau parmi les plus bas observés depuis plusieurs mois.
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Concrètement, quel effet sur votre portefeuille ? "Par rapport à début juillet, le litre a perdu autour de 5 centimes, sur un plein de 60 litres, cela fait 3 à 4 euros, c'est significatif", expose Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Il relève aussi que par rapport aux prix de ces dernières années, ceux de la semaine dernière sont bas.
Et dans le détail ? Le gazole qui représente 80% des ventes de carburant en France, valait 1,2966 euro le litre contre 1,3025 euros la semaine précédente, soit 0,59 centime d'euros de moins, d'après les relevés hebdomadaires publiés par le ministère de l'Écologie et de l'Énergie.
Le litre d'essence sans plomb 95 se vendait à la semaine passée, à 1,4947, soit une baisse de 0,43, du jamais vu depuis 2013. Le litre d'essence sans plomb 98 est pour sa part à son niveau le plus bas depuis mars (1,5594 euro).
Pourquoi vous payez moins cher ? Cette baisse est directement liée à la baisse des prix du pétrole depuis plusieurs semaines. Le baril de Brent de la mer du Nord et le baril de "light sweet crud" ont atteint des niveaux particulièrement bas.
Trop d'offre, moins de demandes. Ces baisses s'expliquent par une offre qui reste abondante sur le marché mondial, grâce entre autres aux exportations de pétrole libyens.
De l'autre côté, la demande est plutôt en baisse. Certains signes montrent même que certains pays seraient sur-approvisionnés. La Chine par exemple aurait des stocks de pétrole en augmentation.L'Europe, moribonde, ne fait pas non plus fonctionner ses raffineries à plein régime. En France, la consommation de carburants a reculé au mois de juillet de 2,9%.
Un prix plancher. Pour M. Shilansky, la baisse ne va pas se poursuivre car on a atteint "un prix plancher". "Si le pétrole brut venait vraiment à baisser sérieusement, l'OPEP prendrait des mesures pour restreindre l'offre" selon lui, afin de maintenir le prix du baril autour des 100 dollars. Les troubles géopolitiques pourraient aussi inverser la tendance.
La situation en Ukraine et en Libye a provoqué mardi une légère hausse du baril de Brent de la mer du Nord.
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