Et le Premier ministre le plus rigoureux est

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ÉTUDE -

L’institut Montaigne a comparé les politiques anti-déficit des locataires de Matignon.

Un constat global : l’urgence de réduire les déficits. L’institut Montaigne, d’obédience libérale, a sorti sa calculette pour étudier l’évolution des déficits et de la dette. Dénonçant "une gestion insuffisamment rigoureuse de la plupart des gouvernements qui se sont succédé", ce rapport  estime que "l’esquive est aujourd’hui impossible".

Un classement de bons et mauvais élèves. Puisque la faute est partagée et que les gouvernements successifs se renvoient la responsabilité des déficits actuels, l’institut Montaigne a tenté de répondre à la question suivante : quel Premier ministre a été le plus rigoureux ? Pour y répondre, il a défini un indicateur : l’évolution de l’effort structurel. En clair, il compare le rapport entre dépenses et recettes sans prendre en compte la conjoncture. Résultat, Alain Juppé, "le meilleur d'entre nous" dixit Jacques Chirac, est lauréat et Lionel Jospin écope du bonnet d’âne malgré un bon bilan…mais en période de croissance.
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• Alain Juppé, le meilleur "père la rigueur". Le maire de Bordeaux récolte de la part de l’Institut Montaigne la meilleure note en matière d’effort struturel : +1,8 point. Car si sous sa direction, la croissance française n’a pas été la plus flamboyante, Alain Juppé a beaucoup œuvré en matière de limitation des déficits, notamment avec sa réforme de la Sécurité sociale.

Lionel Jospin érigé en mauvais élève. L’Institut Montaigne le gratifie de la pire note en terme d’effort structurel, - 2 points. Le socialiste peut pourtant bien revendiquer un bilan positif mais l’institut Montaigne lui reproche d’avoir préféré redistribuer sous forme de baisses d’impôts les fruits de la croissance des années 1997-2002, au lieu d’affecter cette argent à la réduction du déficit.

Le classement selon l'institut Montaigne.
1er - Alain Juppé (+1,8 point)
2e - Edouard Balladur (+1,5)
3e - Jean-Pierre Raffarin (+0,1)
4e - Michel Rocard (-0,8)
5e - Dominique de Villepin (-1)
6e - François Fillon (-1,5)
7e - Edith Cresson/Pierre Bérégovoy (-1,9)
8e - Lionel Jospin (-2)