La publicité s’impose progressivement sur les pages Facebook. Entre les commentaires et les photos des amis des utilisateurs apparaissent dorénavant des réclames dans les colonnes de droite et, plus embarrassant, sur le fil d’actualité. Nouvelle étape : l’arrivée de vidéos virales sur les timelines, a annoncé mardi Facebook. Une aubaine pour les publicitaires qui pourrait se faire au détriment des 1,19 milliard d’utilisateurs.
Une vidéo silencieuse. La vidéo s’impose discrètement à l’internaute. Lorsqu’il descend son fil d’actualité, l’utilisateur passe sur la box qui contient le spot et celui-ci se lance automatiquement, mais sans le son. L’utilisateur du réseau social doit cliquer sur la vidéo pour avoir la bande sonore. Et si l’internaute continue de descendre sa timeline, le film s’arrête.
Des publicités sur tous les supports. De l’ordinateur à la tablette en passant par le smartphone, les vidéos seront diffusées sur tous les écrans. De quoi faire craindre une explosion des factures téléphoniques : les films sont très gourmands en données et les opérateurs proposent des forfaits data limités. Facebook assure toutefois que les vidéos seront téléchargées en avance lors de connexions à des réseaux wi-fi pour éviter le surcoût.
Un test limité. Tout le monde ne profite pas encore de cette nouveauté. Le réseau social a annoncé sur son site que la diffusion des spots commencera "cette semaine" pour "un petit nombre de personnes". Le groupe américain évoque aussi pour l'instant "un test initial, limité", disant vouloir "déterminer les usages futurs sur la base de ce que nous apprendrons". Au programme pour commencer : les bandes-annonces pour Divergent, un film de science-fiction qui sortira l'année prochaine.
Des milliards à la clef, si les utilisateurs restent. Facebook se cherche un délicat équilibre : augmenter ses revenus sans voir fuir les internautes lassés de l’avalanche publicitaire. La réclame a rapporté 1,8 de ses 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires au troisième trimestre. Mais le jeu en vaut la chandelle : rien qu'aux Etats-Unis, ce marché devrait atteindre 4,15 milliards cette année, soit une progression de 43,5% comparé à 2012, et bondir encore de 39,5% à 5,79 milliards l'an prochain, selon la société de recherche eMarketer. Avec de tels revenus, on peut se demander quand Facebook commencera à rémunérer ceux qui fournissent ses contenus, c'est-à-dire, les utilisateurs.