Le tribunal de commerce espagnol de Saint Sébastien a donné vendredi matin son feu vert au groupe algérien Cevital pour racheter les marques de FagorBrandt, rendant ainsi possible la reprise du fabricant français menacé de liquidation selon des sources syndicales. La décision est tombée à quelques heures de l'audience cruciale prévue en France, au tribunal de commerce de Nanterre, pour examiner les offres de reprise de FagorBrandt.
1.200 salariés pourraient être sauvés. L'ex-numéro un français de l'électroménager, en redressement judiciaire depuis novembre, emploie 1.800 salariés en France. Depuis près de trois mois, le plan de reprise déposé par Cevital était suspendu à un accord de rachat des marques (Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich...), détenues par une autre filiale du groupe espagnol Fagor. Le groupe algérien propose de garder deux des quatre usines et 1.200 salariés.
On attendait la décision espagnole. L'administrateur judiciaire français a annoncé aux représentants des salariés que l'accord de cession des marques françaises pour 25 millions d'euros était validé, ont précisé vendredi la CGT et la CFE-CGC. Cet accord sur les marques, conclu par Cevital avec Fagor, était bloqué depuis le 14 mars par le tribunal de commerce basque, qui exigeait 35 millions. Cevital et l'administrateur judiciaire français avaient fait appel de la décision. "Le tribunal a accepté leur recours, l'accord de cession des marques est validé", a expliqué Christian Legay, délégué CFE-CGC.
"C'est une décision orale, on attend d'avoir l'écrit. C'est une excellente nouvelle, qui ouvre la voie à une levée de la condition suspensive à la reprise posée par Cevital et un immense soulagement pour l'ensemble des salariés", a-t-il ajouté.
Le tribunal de commerce de Nanterre examinera à partir de 14h30 les offres de reprise et devrait mettre sa décision en délibéré au début de semaine prochaine.
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