Derrière l’affaire des listings de fraudeurs fiscaux ayant des comptes bancaires cachés en Suisse, un nom revient sans cesse, celui d’Hervé Falciani. Invité mardi d’Europe 1, il en a profité pour se défendre des accusations qui pèsent sur lui, lors d’une interview depuis le cabinet de son avocat.
Il affirme n’avoir jamais vendu de liste
"Moi, je n’ai jamais vu de liste", affirme l’ancien informaticien qui vit désormais sur la Côte d’Azur. "La liste a quelque chose de très malsain" déclare-t-il, avant d’ajouter : "Je suis loin des données sensibles". La liste des fraudeurs fiscaux a pourtant été retrouvé dans son ordinateur le 20 janvier 2009, lors d’une perquisition demandée par le procureur de Nice Eric de Montgolfier, en accord avec la justice suisse.
Hervé Falciani se présente même comme une victime de cette affaire : "La situation, c’est celle d’un ingénieur qui travaille sur les plans d’une centrale nucléaire et se trouve irradié".
Des enjeux énormes et des menaces
"Jusqu’ici, on n’a abordé que la rosée au sommet de l’iceberg", a-t-il déclaré sans pour autant donner plus de détails. Le problème central de cette affaire est à ses yeux l’incapacité des banques "à garder des informations confidentielles". Dans le même temps, il regrette "le manque de contrôle total" des établissements bancaires.
Hervé Falciani évoque des pressions dont il serait victime depuis que son nom a été associé à l’affaire des listings. Protégé par la justice française, il craint des "actions de l’ombre" de la part du secteur bancaire et évoque même des "barbouzeries".