Le diesel va perdre petit à petit du terrain. Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé dimanche son souhait de voir le carburant disparaître des rues de la capitale en 2020. Et ce n'est pas la première à lui déclarer la guerre. Considéré comme cancérigène, le diesel est également dans le collimateur de la majorité, qui a voté une surtaxe sur sa consommation dans le cadre du Budget de l'Etat 2015.
Face à ces évolutions de politiques et de mentalités, les constructeurs s'adaptent. Et le diesel commence déjà à s'effacer des catalogues… même s'il a encore de beaux jours devant lui.
Des petites seulement à essence. Pour les petits modèles, il n'y a déjà plus de version Diesel. La Citroën C1, la Peugeot 108 et la Renault Twingo ne sont désormais vendues qu'en version essence. Et là encore, l'explication est politique : une nouvelle norme anti-pollution, la norme EURO 6, est entrée en vigueur en septembre dernier.
En plus d'imposer un filtre à particules, cette norme prévoit que les voitures diesel doivent désormais être équipées d'un dispositif contre les oxydes d'azote, qui sont très irritants pour les bronches. Ce dispositif coûte au moins 1 000 euros par véhicule. Donc pour les petites voitures, la version Diesel n'est plus rentable.
Encore 50% des ventes en 2020 ? Pour autant, le gazole n'a pas dit son dernier mot. Une voiture Diesel consomme moins, et elle émet moins de CO2 qu'une voiture Essence (même si elle émet plus de particules fines). Le Diesel reste donc rentable pour les grosses voitures et pour ceux qui roulent beaucoup. D'après les constructeurs, qui ont fait leurs études sur les attentes des consommateurs, la part de marché du Diesel - autour de 65% aujourd'hui - va chuter mais pas s'effondrer. Selon eux, le diesel représentera toujours 50% des ventes en 2020.