Florange : Mittal tacle Montebourg

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Le PDG d'ArcelorMittal qualifie l'idée de nationalisation de "bond en arrière".

Au coeur de l'actualité depuis sa décision de fermer les hauts-fourneaux de Florange, Lakshmi Mittal a pourtant été jusqu'à présent d'une grande discrétion médiatique. Une fois la polémique sur la nationalisation retombée, le PDG du groupe ArcelorMittal a accepté de sortir de son silence jeudi dans les colonnes du Figaro. Avenir du site mosellan, teneur des négociations avec le gouvernement Ayrault, critiques d'Arnaud Montebourg : Lakshmi Mittal a fait le tour de la question et Europe1.fr vous en fait le résumé.

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• Sur l'avenir de Florange. Le PDG d'ArcelorMittal l'assure, "pour le groupe, conserver ces hauts-fourneaux, c'était mettre en risque l'avenir de toutes ses activités françaises". "La fermeture des hauts-fourneaux n'aurait dû être une surprise pour personne. Les salariés eux-mêmes en étaient conscients", poursuit Lakshmi Mittal, avant d'avancer que cette fermeture "donne un avenir à Florange".
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• Sur le bras de fer avec le gouvernement. Le ton est solennel et les mots visiblement pesés : "les discussions ont été rudes (…) J'ai bien conscience de la gravité du sujet pour la France. J'ai constaté la tempête politique que ce dossier a provoquée. Et j'ai aussi constaté la résonance que cela a eue à travers le monde. Mais, à la fin, nous sommes parvenus à un bon compromis avec le président de la République et le premier ministre".
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Sur la menace d'une nationalisation. "C'est le monde entier qui a été surpris", s'indigne le capitaine d'industrie : "si aujourd'hui, un pays comme la France, la cinquième économie du monde, parle de nationalisation, mais quel bond en arrière! Ce genre de menaces sont de nature à faire qu'un investisseur y réfléchira peut-être deux fois avant d'investir en France".
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Sur les piques d'Arnaud Montebourg. Lakshmi Mittal se déclare "choqué, triste même" par la sortie du ministre du Redressement, qui a martelé ne "plus vouloir de Mittal en France". "Jamais je n'aurais attendu de tels propos, aussi irrationnels, d'un ministre !", s'agace-t-il, avant d'estimer que la page est tournée.
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Sur les accusations de promesses non tenues. Le PDG l'assure, "nous respectons nos engagements, nous nous y tenons". "Qu'avions-nous dit lors de l'acquisition d'Arcelor? Que nous mettrions en œuvre le plan Apollo élaboré par la direction d'Arcelor avant l'OPA. Et ce plan prévoyait la fermeture des hauts-fourneaux de Florange au plus tard en 2010. En fait nous les avons fait fonctionner plus longtemps que cela", se défend-il.