• Montebourg, le "sauveur" de Florange ? Arnaud Montebourg est pour l'instant engagé dans une course contre la montre. Il a en effet fait de Florange le porte-étendard de sa lutte contre les suppressions d'emplois en France, et la fermeture du site sonnerait comme un échec cuisant. Vendredi matin, le ministre du Redressement productif est allé prendre le petit-déjeuner avec des salariés du groupe qui campaient depuis mercredi devant le ministère des Finances et qui appellent le gouvernement à nationaliser le site.
• Le délai suspendu. Le ministre du Redressement productif peut en tout cas se féliciter d'une première victoire. Le délai de 60 jours qui avait été fixé initialement par Arcelor Mittal a été reporté vendredi matin, d'un commun accord. Selon certaines sources citées par l'AFP, un accord pourrait toutefois être trouvé avant la fin de la journée.
• Mittal rejette les dossiers de reprise. Plusieurs dossiers ont jusqu'à présent été étudiés par le ministre du Redressement productif, mais aucun accord ferme n'a été trouvé. Il faut dire que tous les repreneurs demandent à racheter l'intégralité du site, à savoir les hauts-fourneaux plus l'usine de transformation de l'acier, tandis que Mittal affirme vouloir garder à tout prix cette dernière, qu'il estime "stratégique" pour ses activités européennes.
• La piste de la nationalisation. Faute d'accord, le gouvernement pourrait être tenté de nationaliser le site, pour le revendre ensuite à un industriel. Arnaud Montebourg affirme avoir trouvé quelqu'un capable d'investir 400 millions d'euros à Florange, sans pour autant avoir dévoilé son nom. Cette solution pose peu de problèmes du point de vue légal : le gouvernement pourrait faire voter une loi prévoyant le rachat du site par l'Etat, moyennant indemnisation. Le seul risque serait que le repreneur potentiel se retire, et que le gouvernement se retrouve avec des hauts-fourneaux sur les bras.
• Un accord sur l'emploi possible ? Mais Arnaud Montebroug pourrait aussi se contenter d'un accord avec Arcelor Mittal sur l'emploi et l'activité. S'il a fait de la défense des salariés son cheval de bataille, il pourrait se contenter d'une solution à l'amiable dans laquelle le groupe sidérurgique s'engagerait à ne faire aucun licenciement.