"Il n'y aura pas de plan social à Florange", a assuré vendredi soir le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "ArcelorMittal investira 180 millions d'euros sur 5 ans" dans le site, a-t-il ajouté. "Il y aura maintien en état des hauts fourneaux de Florange dans l'attente du projet Ulcos", a-t-il poursuivi. "Le gouvernement utilisera tous les moyens nécessaires en cas de non-respect de cet accord", a insisté le Premier ministre. Pour l'heure : le gouvernement a "écarté la nationalisation transitoire" au regard "des engagements" de Mittal.
Le Premier ministre a toutefois annoncé qu'il investira 150 millions, en plus d'ArcelorMittal, pour développer le projet Ulcos, qui devrait permettre de conserver, voire créer des emplois.
Le projet "Ulcos", pour "Ultra-Low Carbon dioxide Steelmaking", en français "Processus sidérurgiques à très basses émissions de CO2", est un consortium de 48 entreprises et organisations issues de 15 pays européens, réunies au sein d’une initiative de coopération en recherche et développement afin de réduire de manière drastique les émissions de dioxyde de carbone liées à la production d’acier. Pour Florange, le dispositif vise à transformer l’usine d’ArcelorMittal en une vitrine en matière de limitation d'émission de gaz carbonique.
Le hic : le coût du projet. Celui-ci avoisine les 700 millions d'euros et doit être financé, entre autres par l’État, les collectivités territoriales et par une subvention de la commission européenne de 250 millions. Le site de Florange devra maintenant s'équiper de la technologie nécessaire pour être validé comme rentrant dans ce projet Ulcos et recevoir ces subventions.