Ségolène Royal a qualifié de "chantage", mardi sur Europe1, la proposition transmise aux salariés de la fonderie du Poitou par leur direction fin juillet.
"Ce qui n'est pas acceptable", a estimé la candidate aux primaires du Parti socialiste, "c'est qu'à chaque fois qu'une entreprise est en difficulté, ce soit sur les ouvriers que cela retombe. Soit ils se retrouvent licenciés, soit on leur fait un chantage : accepter la baisse de leur salaire ou perdre leur travail".
Elle a pointé du doigt la bonne santé financière du groupe Montupet, propriétaire de la fonderie : "Quand on voit aujourd'hui la baisse du pouvoir d'achat des ouvriers, on se dit que ce sont des décisions qui ne sont pas acceptables. En particulier dans le groupe Montupet, qui globalement fait des bénéfices".
"Ce que je demande", a-t-elle poursuivi, "c'est d'abord une anticipation des problèmes. Que les usines ne se réveillent pas du jour au lendemain pour faire peser sur les salariés des difficultés économiques dont elles étaient conscientes depuis longtemps. Il faut tout mettre à plat et répartir équitablement les sacrifices."