Nouvelle étape pour Free dans sa quête d’égalité avec les trois opérateurs historiques en France. La société a ouvert mardi matin une immense boutique à Paris, au rez-de-chaussée de son siège social, rue de la Ville-L’Evêque, dans le 8e arrondissement de la capitale. L’endroit fait plus de 600 m2, dédiés à la vente des prestations et des produits de Free.
"Que nos clients ne soient pas à plus de 30 km"
"Sur un marché mature où quasiment tous les foyers sont équipés de fixes et de mobiles, avoir une implantation physique raisonnable va nous permettre de faciliter la vie de nos abonnés actuels et d'en conquérir certains qui ne seraient pas venus sans boutiques", a expliqué Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad, la maison mère de Free. "Cela va aussi nous permettre d'être plus efficace dans le service après vente", a-t-il assuré.
Cette nouvelle boutique est le 8ème "Free center" ouvert en France après Rouen, Troyes, Angers, Dunkerque, Le Havre, Laval et Mulhouse. Mais c’est le premier de cette taille, à rivaliser avec les Apple Store par exemple. Free prévoit au total d'ouvrir une vingtaine de boutiques d'ici la fin de l'année, dont une à Pau, à Valenciennes, et à Lorient. "Notre objectif c’est cent boutiques pour que nos clients ne soient pas à plus de 30 km", précise au Parisien Maxime Lombardini.
"Problèmes techniques"
Pour autant, l’opérateur ne compte "certainement pas ouvrir 1.000 boutiques" comme certains de ses concurrents, a affirmé Maxime Lombardini. "On y va de manière pragmatique et raisonnable, on n'a pas un plan de déploiement massif et mécanique", explique-t-il. Les trois premiers opérateurs du marché, France Télécom (1.200 boutiques), SFR (860 boutiques) et Bouygues Telecom (650 boutiques en propre et 226 "corner" chez Darty), ont au contraire mis en avant la qualité de leurs services et l'importance de leur réseau de boutiques physiques en France, face à l'offensive de Free.
Lancé avec fracas en janvier, Free Mobile a annoncé mi-mai avoir conquis en trois mois d'activité 2,6 millions d'abonnés, et aurait dépassé les 3 millions selon une étude de Kantar média publiée le 18 juin dernier. Le réseau a cependant essuyé plusieurs problèmes techniques et ses performances en termes de couverture effective ont été exploitées par ses concurrents. Selon le magazine Capital, son réseau offre le plus bas débit du marché (ex-aequo avec Bouygues), rendant difficile surf et téléchargement