L’univers de la téléphonie mobile se prépare à un branle-bas de combat. Dans quelques semaines, Free, qui a déjà chamboulé le marché de l’accès Internet, va débarquer. Et avec lui, des promesses de baisse des prix. Xaviel Niel, le patron de Free, s’est déjà insurgé contre les prix de la téléphonie française, "parmi les plus chers du monde".
La "réponse low-cost" d'Orange
En attendant le grand chambardement, les concurrents agissent. Orange, numéro un du mobile avec 42% de parts de marché, lancera en septembre une gamme de forfaits, baptisée "Sosh". La marque s'appuiera sur une gamme de prix inférieurs à ceux que pratique aujourd'hui France Télécom. Elle sera distribuée uniquement sur Internet et se basera sur un modèle d'abonnement sans engagement. "C'est notre réponse Low Cost", explique le président d'Orange.
Pour le moment, Free n’a dévoilé aucun détail sur sa future offre. Selon les observateurs, l’opérateur pourrait proposer des forfaits illimités pour les smartphones à moins de 50 euros par mois. Ce qui pourrait devenir une sorte de prix plancher, comme les 30 euros pour les fournisseurs d'accès Internet.
Numericable, de son côté, propose depuis peu un forfait illimité à 45 euros par mois, réservé à ses clients Internet. Pour son secrétaire général, Jérôme Yomtov, le marché des mobiles "est en train de changer profondément". "Jusqu’au mois de mai dernier, on avait les prix les plus chers d’Europe", ajoute-t-il, mais "les prix des forfaits baissent".
La concurrence portera surtout sur le juteux marché des smartphones. Mais d’autres acteurs du marché, comme la Poste Mobile ou Virgin mobile proposent des forfaits beaucoup moins chers pour des clients moins "à la page". SFR tente aussi de fidéliser ses clients, en baissant ses tarifs. Début 2012, Free sera loin de se retrouver face à un boulevard.