La route est désormais dégagée pour Free. Iliad, la maison-mère de l’opérateur télécoms, est en effet la seule à avoir déposé un dossier pour la quatrième licence mobile de troisième génération (3G), dont la date limite des enchères était fixée à jeudi midi.
Le propriétaire des marques Free et Alice a déposé sa candidature dès mercredi soir, afin de tenter de remporter la licence de dix mégahertz de fréquences réparties sur deux bandes passantes, dont l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a fixé le prix à 240 millions d'euros. L’opérateur devrait être fixé avant Noël, comme l’avait prévu l’Arcep s’il n’y avait qu’un candidat.
En cas de validation du dossier, l’arrivée de Free pourrait bouleverser le petit monde du téléphone mobile. La marque s’est en effet fait une spécialité de proposer des offres ultra-concurrentielles. Elle avait ainsi été la première à proposer l’internet à haut débit en illimité pour moins de trente euros, puis une offre groupée avec la télévision et le téléphone fixe, pour le même prix, contraignant ses rivaux à s’aligner.
Du coup, les trois titulaires des premières licences, Bouygues, Orange et SFR, voient l’arrivée de ce concurrent d’un mauvais œil. Ils ont d’ailleurs multiplié les recours pour contester les modalités d'attribution de la quatrième licence en général, et le prix fixé pour l’acquérir en particulier.
Pour autant, le pari de Free reste osé, dans un secteur où les habitudes sont bien installées et les usagers équipés : près de 90% des Français ont déjà un mobile. Et le nouvel opérateur devra financer son réseau propre à travers toute la France. Il a d’ailleurs fait part de son intention d'investir un milliard d'euros au cours des cinq à sept prochaines années dans ce réseau mobile.
> L'EDITO ECONOMIQUE : T'as Free, t'as la téléphonie