Renault va bien. Le groupe a augmenté ses ventes de véhicules de 3% sur l’année 2013. Si Dacia a été le moteur de cette croissance, particulièrement au Brésil et en Russie, le constructeur ne compte pas oublier le marché national. Et l’avenir n’est pas nécessairement dans le low-cost, comme l’explique Carlos Ghosn depuis le Forum économique mondial de Davos, au micro d’Europe 1.
Construire plus de voitures en France. Renault a signé un accord de compétitivité qui l’engage à faire passer la production nationale de 500.000 à plus de 700.000 voitures par an dès la fin de l’année 2016. Or, comme l’explique le patron du constructeur, "Ça va être très difficile pour nous de produire 700.000 voitures au lieu de 500.000 avec le même nombre de personnes ! Il y aura certainement des embauches au fur et à mesure de l'évolution de notre production".
Un succès dans les pays émergents. "Nous avons pour l'instant beaucoup plus de succès sur le moyen de gamme des pays émergents et sur le low-cost. Mais ça ne veut pas du tout dire que nous abandonnons la partie ou que nous n'avons pas l'intention d'arriver avec des nouveautés, de nous battre sur les autres segments...", prévient le patron de Renault. Et pour les conquérir, Carlos Ghosn compte sur la production française.
Tenir le pari de l’électrique. Malgré des ventes décevantes, seulement 5.500 véhicules vendus, Carlos Ghosn ne compte pas modifier sa stratégie. "L'électrique est là pour rester", assure le patron de Renault. Selon lui, "l'accélération des ventes de voitures électriques est inéluctable : les conditions qui ont amené au lancement de ces voitures électriques ne font que s'affirmer". Toutefois, les ventes ne décolleront que quand les infrastructures nécessaires, comme la possibilité de recharger son véhicule, seront installées.
Le pacte responsabilité, une bonne idée. Renault tient ses engagements dans le cadre de l’accord de compétitivité. Son patron voit donc d’un bon œil l’arrivée d’un nouveau pacte qui offre la possibilité aux partenaires sociaux de se rencontrer et de s’écouter. "Le pacte de responsabilité qui consiste à dire : "On baisse les charges, on fait tout ce qu'il faut pour que les entreprises deviennent plus compétitives" et, de l'autre côté, il faut un engagement des entreprises pour réinvestir et créer de l'emploi, ça me paraît très équitable".
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