30 milliards d'économies supplémentaires sur trois ans. C'est ce que prévoit le plan d'austérité adopté par la Grèce, a annoncé dimanche le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou. L'objectif est de ramener le déficit public sous le seuil européen de 3% du PIB d'ici fin 2014. Ce plan s'ajoute à de précédentes mesures adoptées en mars.
"Sauver le pays"
"Nous sommes tous appelés à faire un choix. Le choix est entre l'effondrement ou un programme de changements structurels. Le gouvernement a décidé de sauver le pays", a déclaré le ministre des Finances. "Aujourd'hui, nous devons donner corps à un programme économique qui prévoit des efforts budgétaires pour réduire le déficit de 11 points du PIB, soit 30 milliards d'euros, à partir d'aujourd'hui et sur les trois prochaines années", a-t-il ajouté.
13eme mois supprimé
Parmi les principales mesures figurent la suppression des 13eme et 14eme mois de salaire dans la fonction publique et celle des 13eme et 14eme mois de pensions pour les retraités, compensées par des primes pour les plus bas revenus. Il n'y aura en revanche pas de changement dans les salaires du secteur privé, a précisé le ministre. Une nouvelle hausse de un à deux points de la TVA, qui s'élève actuellement à 21%, est aussi prévue, a dit le ministre.
L'assainissement des finances publiques est compliqué par une récession plus profonde que prévu cette année. Le produit intérieur brut (PIB) grec devrait chuter de 4% en 2010, contre -2% attendu jusqu'ici.
Vote au Parlement lundi ou mardi
Un projet de loi regroupant les nouvelles mesures sera présenté en procédure d'urgence au Parlement grec lundi ou mardi et sera voté dans la foulée. Les syndicats entendent répondre à ces mesures en appelant mercredi à une troisième grève générale en moins de trois mois, après un test mitigé samedi à l'occasion du 1er mai qui a réuni 15.000 personnes à Athènes pour une manifestation émaillée d'incidents.