Pour la Ministre de l’Economie, Christine Lagarde, l’Allemagne ne s’est pas désolidarisée du plan de soutien porté à la Grèce par l’Union européenne. "Le plan a été décidé le 11 avril dernier. L’Allemagne était à bord" , a rappelé la ministre sur Europe1, vendredi soir.
"La Grèce a activé la demande d’aide vendredi matin. Une fois activée, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international doivent valider les mesures de redressement", a expliqué Christine Lagarde, qui s’est dite "satisfaite que le processus soit lancé et que le plan de soutien se mette en place".
La ministre a tenu à préciser : "on est 15 dans le bateau pour aller soutenir la Grèce", y compris l’Allemagne :
Restabiliser l’euro
Après plusieurs mouvements de "grande volatilité sur l’euro, les entreprises qui exportent ont besoin de stabilité", a souligné la ministre, ajoutant que "le plan qui se met en marche est de nature à restabiliser une monnaie qui en a besoin".
Christine Lagarde s’est voulu rassurante sur la solidité du plan de soutien. "Le mécanisme prévu peut être mis en œuvre. Il y a une solidarité de groupe qui s’exprime de manière claire", autour de la Grèce, a-t-elle déclaré.
"C’est notre monnaie collective qui est en cause"
Elle a également souligné que l’intérêt pour les pays membres de se mobiliser pour la Grèce est de sauver une monnaie attaquée. "’C'est notre monnaie collective qui est en cause. Une attaque sur un pays est une attaque sur l’ensemble du groupe", euro.
Enfin, Christine Lagarde a insisté sur la nécessité de mettre en place une véritable gouvernance économique. "La convergence économique passe par une gouvernance économique. Pour tenir la zone (euro) il faut qu’on ait un vrai gouvernement économique", a-t-elle conclu.