La Grèce est au centre d'un véritable ballet diplomatique depuis deux jours. François Hollande reçoit en effet le Premier ministre grec, Antonis Samaras, samedi matin à l’Élysée, après que les deux hommes se soient déjà rendus à Berlin pour évoquer la situation du pays.
Les deux dirigeants feront une déclaration conjointe à l'issue de leur entretien, a indiqué vendredi la présidence de la République dans un communiqué. Antonis Samaras est attendu à l'Elysée samedi à 10h30 pour un entretien de trois quarts d'heure. La déclaration conjointe avec François Hollande est prévue à 11h15.
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Merkel prend son temps
Vendredi, le nouveau dirigeant grec avait déjà effectué à Berlin sa première visite officielle à l'étranger. La chancelière allemande Angela Merkel, qui l'a reçu avec les honneurs militaires,a été un peu plus rassurante que la veille, où elle n'avait pas évoqué le maintien du pays dans la Zone euro. Elle a assuré vendredi qu'elle partageait avec le président français "le souhait de voir la Grèce rester dans la zone euro", mais à condition que "celle-ci tienne ses engagements de réformes". La chancelière a également salué les "efforts" du nouveau gouvernement grec et s'est dite persuadée qu'il "faisait tout pour résoudre tous les problèmes".
Au dirigeant grec qui demandait "du temps pour respirer", la chancelière allemande a répondu qu'aucune décision sur l'aide à la Grèce ne serait prise avant que la "troïka" des créanciers internationaux n'ait rendu son rapport en septembre.
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"Nous voulons, je veux que la Grèce soit dans la zone euro"
La veille, c'est le président Hollande qui était dans la capitale allemande. Ce dernier et Angela Merkel ont appelé Antonis Samaras à poursuivre les réformes et à tenir ses engagements, sans répondre immédiatement à son souhait d'obtenir un assouplissement de la cure d'austérité administrée à son pays.
"Nous voulons, je veux que la Grèce soit dans la zone euro", y avait déclaré le chef de l’État français. Avant d'ajouter "il appartient aux Grecs de faire les efforts indispensables pour que nous puissions atteindre cet objectif".