La Grèce doit en finir avec "les sacrifices", a martelé Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne, chargé de l'industrie et de entrepreneuriat; invité sur Europe 1 1jeudi matin. "On a conclu une phase, il faut commencer avec une deuxième, très forte, en faveur de la croissance. Ca suffit avec les sacrifices ! Il faut aider le tourisme, les petites et moyennes entreprises, l'économie réelle directe."
Pour autant, Antonio Tajani estime que la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) n'a pas commis d'erreurs en imposant des coupes drastiques dans les dépenses de l'Etat grec. "Ce n'est pas un mea culpa. Nous n'avons pas exagéré, mais il faut aller de l'avant."
"On a changé". Et cette nouvelle impulsion est valable pour toute l'Europe, estime Antonio Tajani : "il y a une politique pour résoudre les problèmes de la dette publique qui était dure. Maintenant, comme je le dis, ça suffit, il faut travailler pour la croissance, travailler à côté des citoyens européens, résoudre leurs problèmes avec de bonnes décisions. Voilà pourquoi l'Europe a décidé de s'occuper de la politique industrielle, de s'engager fortement contre le chômage des jeunes." et de conclure : "on a changé : s'il y a une politique industrielle, si nous parlons de réindustrialisation de l'Union Européenne, et nous ne parlons pas d'austérité, de sacrifice, ça veut dire que les choses ont changé".
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