Grèce : l'Allemagne vote le renouvellement du plan d'aide

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Malgré l'opposition de l'opinion, le parlement allemand a approuvé à une écrasante majorité l'extension des aides à la Grèce.

Les députés allemands ont levé vendredi le dernier blocage aux aides internationales qui doivent accorder un répit à la Grèce. Le parlement allemand a approuvé à une écrasante majorité une extension de quatre mois de ce plan d'aide, décidée mardi par les Européens. 542 parlementaires ont dit oui à un prolongement du programme d'aides jusqu'au 30 juin 2015.

Certains ont eu "des maux de ventre". Ce feu vert ne faisait pas de doutes, l'ensemble des partis représentés à la chambre basse du Parlement allemand ayant appelé à soutenir le texte. Néanmoins, 32 députés ont voté contre et 13 ont voté blanc, essentiellement issus des rangs conservateurs de la chancelière Angela Merkel. D'autres avaient dit ressentir "des maux de ventre" à l'idée de devoir soutenir la Grèce dont le gouvernement de gauche radicale défie la ligne de réformes et de rigueur budgétaire chère à Berlin. L'opinion allemande elle même est très réservée. Seuls 21% des Allemands étaient favorables à une extension du programme d'aides, selon un sondage publié mercredi.

Lors d'un vibrant plaidoyer pro-européen avant le vote, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble avait exhorté les députés à donner leur aval, tout en reconnaissant qu'il ne s'agissait "pas d'une décision facile" à prendre. "Je demande à chaque député de ne pas désapprouver (l'extension des aides) car nous causerions à notre peuple et à notre avenir de trop gros dégâts", avait-il souligné.

Un plan de 140 milliards au total. Les élus devaient dire s'ils approuvaient ou non l'extension de quatre mois d'un programme d'aides européen pour la Grèce adopté en 2012 et qui prévoit au total 140 milliards d'euros d'aides sous forme de prêts. Cette extension prévoit que le Fonds européen de stabilité (FESF), le FMI et la BCE versent très prochainement 7,2 milliards d’euros à Athènes dans le cadre de ce plan.

Non sans mal, cette extension avait été arrachée mardi à l'issue d'un intense bras de fer entre Berlin et Athènes. Depuis le début des plans de sauvetage pour la Grèce en 2010, les Allemands ont toujours liés ces aides à des conditions strictes de réformes. Mardi, le gouvernement grec anti-austérité, mené par le leader de la gauche radicale, Alexis Tsipras, a fini par consentir à établir une liste de réformes voulues par l'Allemagne et l'Union européenne.

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