Grèce : les banques françaises exposées

La Société générale est la banque française la plus exposée à la dette grecque © MAXPPP
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avec agences

La Société générale, le Crédit agricole et la BNP ont été placés sous surveillance par Moody's.

Les banques françaises exposées à la dette grecque. L'agence Moody's a annoncé mercredi avoir placé sous surveillance avec implication négative la Société générale, le Crédit agricole et BNP Paribas.

Ces banques détiennent soit directement des obligations souveraines et des prêts accordés au secteur privé grec, soit par le biais de filiales, s'inquiète l'agence. "Moody's pourrait prendre dans les prochaines semaines des mesures similaires à l'égard d'autres banques directement exposées à la Grèce, si elle considère que leur notation peut être incompatible avec l'impact d'un possible défaut ou d'une possible restructuration de la dette grecque", ajoute Moody's.

La Société générale davantage exposée

La Société générale est particulièrement menacée. A l'issue de l'examen opéré durant la période de surveillance, il est peu probable que BNP et Crédit agricole voient leur note abaissée de plus d'un cran, mais la rétrogradation pourrait atteindre deux crans pour la Société Générale, a précisé l'agence de notation. Cette banque a une part majoritaire au capital de la banque grecque Geniki, et l'exposition à la dette grecque a atteint 2,5 milliards d'euros nets au 31 mars dernier.

Pour le Crédit agricole, le risque principal identifié par l'agence de notation porte sur sa filiale grecque Emporiki et ses prêts accordés au secteur privé. BNP Paribas n'a pas de filiale en Grèce et son exposition, estime Moody's, apparaît "plus modeste". Mais elle détient une masse substantielle de créances directe sur la dette grecque, de l'ordre de 5 milliards d'euros nets au 31 décembre dernier.

Des atouts pour contrer la dette grecque

Toutefois ces banques disposent d'atouts pour contrebalancer l'effet de la dette grecque. Elles disposent de "profils financiers solides, d'une taille susbtantielle", note Moody"s.

Les ministres des Finances de la zone euro et de l'Union européenne ne sont pas parvenus mardi à résoudre leurs divergences sur l'implication du secteur privé dans un deuxième plan de soutien à la Grèce, à dix jours d'un sommet européen décisif.