La classe politique doit se mettre d'accord sur nouvelles mesures d'austérité.
Les négociations sont difficiles. Le Premier ministre Lucas Papademos tente de mettre d’accord les trois partis au pouvoir sur de futures mesures d’austérité. Sous le regard impatient des principaux créanciers de la Grèce que sont l’Union européenne, le FMI et la BCE.
Ceux-ci débloqueront 130 milliards d’euros pour la Grèce, à condition que les chefs des trois partis s’engagent sur un nouveau plan de rigueur. Mais tous rechignent à signer des mesures aussi impopulaires. Un accord devait être trouvé lundi, mais la réunion a été reportée à mardi, alors que les discussions se poursuivent.
Bientôt le défaut de paiement
Athènes a un besoin vital d’une nouvelle aide, pour éviter le défaut de paiement prévu le 20 mars, à l’échéance de créances de 14,5 milliards d’euros. "Il n’y a pas le choix, le temps presse, c’est une affaire de jours, maintenant il faut conclure", a notamment déclaré Nicolas Sarkozy, ajoutant à la pression omniprésente.
Parmi les décisions qui pourraient être prises, vient en premier lieu la réduction du salaire minimum. Actuellement de 751 euros par mois, il pourrait être amputé de 15%. Afin de faire baisser le coût du travail, les 13e et 14e mois pourraient être supprimés. Des coupes dans les retraites complémentaires sont aussi envisagées, ainsi que 15.000 licenciements rapides dans la fonction publique.
Grève générale
Pour protester, les deux grandes centrales syndicales ont appelé à la grève générale mardi et une manifestation est prévue à Athènes. Depuis 2010, les plans d’austérité successifs ont mis les Grecs à terre. Réduction des salaires, des retraites, hausse de la TVA, baisse du taux d’imposition… une grande partie de la population risque désormais de sombrer dans la pauvreté.