C’est la troisième grève générale en moins de trois mois. Les syndicats ont appelé à une forte mobilisation mercredi. Objectif : protester contre le plan de rigueur adopté dimanche par Athènes en contrepartie d'une aide financière de 110 milliards d'euros sur trois ans de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Ces mesures, d'une sévérité inédite, prévoient notamment la suppression des 13e et 14e mois de salaire dans la Fonction publique, et des 13e et 14e mois de pension pour tous les retraités.
La Grèce paralysée
Le pays devrait être fortement touché par le mouvement. Tous les vols internationaux seront cloués au sol, les contrôleurs aériens devant participer à la grève générale. Les fédérations de commerçants ont appelé leurs membres à se joindre à l’action. Seuls les commerçants d'Athènes ont annoncé leur intention d'ouvrir leurs magasins.
Mardi déjà, les fonctionnaires sont descendus dans les rues d’Athènes. Ils ont bloqué ministères et municipalités, et les hôpitaux fonctionnaient avec du personnel d'astreinte. De plus, une grève dans l'aviation civile perturbait les liaisons intérieures. Ils étaient plusieurs milliers à manifester. Et ils l’ont promis, ils seront de nouveau présents mercredi.
Ils ressortiront leurs banderoles :
Les menaces de l’Europe
Face à ces mouvements, le vice-chancelier et ministre des Finances autrichien Josef Proell a affirmé que l'Europe perdait patience avec la Grèce. Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a prévenu de son côté que la Grèce s'exposait au défaut de paiement si elle ne remplissait pas ses engagements. "S'il y avait des manquements" au programme d'austérité, "les versements seraient stoppés. Et alors le défaut de paiement menacerait à nouveau Athènes", a déclaré le ministre conservateur.
Mardi, les marchés européens se sont effondrés. Les spéculateurs parient sur l’incapacité de la Grèce à sortir la tête de l’eau.