Les salaires n'ont augmenté que de 2% en moyenne en 2015, selon la moyenne des calculs des cabinets Deloitte et Aon Hewitt, que vous révèle Europe 1. Le chiffre est à peu près le même que pour l'année 2014. Mais il a été revu à la baisse par rapport aux prévisions de cet été. Deloitte constate une baisse de 0,1 à 0,2% par rapport à ce qu'avaient prévu les entreprises cet été. Et Aon Hewitt évoque même un chiffre en repli de 0,3%.
La fin des hausses collectives ? Le contexte économique a pesé, tout comme la très faible inflation, affirment la majorité des entreprises. Certains grands groupes ont même renoncé à toute augmentation générale, contrairement à la politique qu'ils menaient jusqu'à aujourd'hui. Chez Gucci, Sanofi ou dans la plupart des banques et des grandes entreprises, c'est l'augmentation individuelle qui a ainsi été privilégiée.
"Ce qui est très nouveau, c'est que c'est un mouvement qui commence à s'opérer vers les non cadres : les ouvriers, les employés, les techniciens. De grandes entreprises se sont lancées dans cette voie, celle des augmentations individuelles. Le contexte économique ne donne pas de marges de manœuvre assez importantes", analyse Jean-Christophe Sciberras, à la tête de l'Association nationale des DRH de 2013 à 2015.
Les mouvements sociaux se multiplient. Résultat : le climat social se tend. Sur le terrain, les Assemblées générales de salariés, les débrayages et les mouvements de grève se multiplient, chez Thalès, Vinci ou Carrefour Market par exemple. Pourtant, des signaux de reprise pointent le bout de leur nez. Et certaines entreprises le promettent déjà à leurs salariés : 2016 sera une année plus généreuse.
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