L'info. Opération déminage pour François Hollande. Confronté à un taux de prélèvements record et au "ras-le-bol fiscal" des Français, le président de la République a, selon les informations d'Europe 1 demandé à ce que la hausse des impôts soit contenue autant que possible l'an prochain. "Grâce à l'engagement de substantielles économies, le temps est venu de faire - plus tôt qu'il n'avait été prévu - une pause fiscale", a-t-il confirmé vendredi dans une interview accordée au Monde. Avec un objectif : faire en sorte que l'augmentation de la fiscalité soit inférieure à 0,3 % du PIB l'an prochain. A quelques mois d'élections municipales à haut risque pour la majorité, le chef de l'Etat tient plus que jamais à désamorcer les accusations de matraquage fiscal.
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Ne pas casser la croissance. Pour François Hollande, cette pause fiscale doit aussi permettre de préserver le peu d'activité économique qui subsiste en France. "Un mouvement de reprise en France et en Europe se dessine", a-t-il indiqué au Monde. Dans ces conditions, estime-t-il, augmenter les impôts reviendrait à amputer encore le pouvoir d'achat des Français, et ce alors que la croissance économique montre des signes encourageants de reprise. Après de nombreux mois au point mort, l'Insee a en effet annoncé une hausse du PIB au deuxième trimestre de 0,5 %. Un rebond sur lequel le gouvernement entend capitaliser.
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Pas de taxe diesel. l'an prochain. Du coup, n'en déplaise aux alliés verts du gouvernement, la taxe sur le diesel devra attendre, selon les informations d'Europe 1. Prônée par le comité chargé de "verdir" la fiscalité, elle devait faire en sorte que le prix du diesel se rapproche de celui du sans plomb. Les défenseurs de cette taxe devront prendre leur mal en patience : à en croire un ministre proche de François Hollande, elle ne verra pas le jour l'an prochain. Ce serait prendre le risque de soulever les agriculteurs et les routiers, ce que la majorité souhaite éviter autant que possible.