Le président français François Hollande a affirmé jeudi que le sommet européen devait être consacré à la construction d'une union bancaire et non à l'union budgétaire réclamée pourtant par la chancelière allemande Angela Merkel. "Le sujet du conseil, ce n'est pas l'union budgétaire, c'est l'union bancaire", a-t-il déclaré à l'issue du déjeuner des dirigeants du parti socialiste européen. "Donc la seule décision que nous avons à prendre, à confirmer d'ailleurs, c'est la mise en place de l'union bancaire d'ici la fin de l'année, et notamment la première étape qui est la supervision bancaire".
Peu de temps auparavant, à Berlin, la chancelière Angela Merkel avait préféré insister sur l'union budgétaire, et défendu l'idée de confier au commissaire européen aux Affaires économiques un droit de veto sur les budgets nationaux des Etats membres. "Nous pensons, et je le dis au nom de l'ensemble du gouvernement allemand, que nous pourrions faire un pas en avant en accordant à l'Europe un véritable droit d'ingérence sur les budgets nationaux quand ils ne respectent pas les limites fixées pour la stabilité et la croissance", a-t-elle ainsi déclaré devant son Parlement. "Je sais que de nombreux Etats membres ne sont pas encore prêts à cela, malheureusement (...) mais cela ne change rien au fait que nous allons nous battre pour cela", a-t-elle ajouté, très applaudie par les députés allemands.