L’INFO. Les hôteliers font grise mine et pour cause : la taxe de séjour, cette somme qu'on paye pour chaque nuit d'hôtel qu'on soit français ou étranger, va considérablement augmenter. C’est ce qu’ont décidé les députés qui l'ont multiplié par cinq.
De 1,5 à 8 euros. La taxe de séjour était jusqu’ici plafonnée à 1,5 euro, un montant trop bas selon certaines municipalités qui ont demandé aux députés de fortement augmenter cette impôt local. C’est désormais chose faite. La taxe pourra maintenant atteindre huit euros par personnes et par nuit. Pour une famille de quatre personnes, la facture réclamée par l’hôtel pourrait donc gonfler de 32 euros en plus du prix de la chambre.
En fonction de l’hôtel. Cela dit toutes les taxes de séjour ne passeront pas à huit euros dès demain. Ce sont les municipalités qui en fixeront la hauteur en fonction des types d’établissements concernés. Il n’est pas question, selon les députés qui ont proposé ce texte, que les clients d’un hôtel “une étoile” payent la même taxe que ceux qui dorment dans un palace.
La colère de Fabius. “Peu importe”, répondent les professionnels de l’hôtellerie qui dénoncent déjà un racket. “C’est un massacre qui se prépare”, disent-ils pour l’attractivité de la France. Un avis que n’est pas loin de partager Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères et du Tourisme, qui s’est déclaré fortement opposé à cette mesure.
La colère est d’autant plus forte que les députés ont parallèlement créé un impôt supplémentaire : une surtaxe forfaitaire de deux euros par nuit, uniquement en Île-de-France. Cela s’ajoute au reste, ce qui veut dire que la taxe de séjour à Paris et ses environs pourrait grimper jusqu’à dix euros par personnes et par nuit.
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