Hausse des prix des matières premières oblige, les prix de l’alimentation vont poursuivre leur hausse. Les industriels de l’alimentaire et le secteur de la grande distribution ont en effet conclu début mars leurs négociations annuelles sur les prix.
Pressés par les industriels, dont les coûts ont augmentés, la grande distribution a accepté de revoir de nombreux prix à la hausse. Évolution moyenne des étiquettes : entre 2% et 3%.
L’inflation continue des prix des matières premières
Chaque année, industriels et distributeurs entament de longues et difficiles négociations pour réviser les prix. Impactés par la flambée des cours des matières premières, les fabricants de conserves, boissons et autres biscuits demandent donc une hausse des prix.
La hausse des coûts dans certains secteurs est particulièrement éloquente, comme l’a souligné la fédération des Industries d’Aliments conservés. "Les fabricants français de conserves de poissons tirent la sonnette d’alarme face aux difficultés de ce secteur d’activité, notamment engendrées par l’augmentation exponentielle des coûts de leurs matières premières depuis 2009".
L’exemple du poisson
Et ces derniers de citer pour exemple "le quasi doublement du prix du maquereau en 18 mois". L’évolution des prix de nombreux autres poissons confirme cette tendance depuis deux ans : " +41% pour le thon albacore, +29% pour le thon listao, +32% pour les sardines".
Résultat, le prix des conserves de poissons les plus répandus et bon marché (thon, sardine, maquereau) va bondir en moyenne de 12 à 14%. Par exemple, une boite de sardine à 1,50 euros devrait passer à un peu moins de 1,70 euros. Cette valse des étiquettes est d’autant plus sensible que les sardines et le thon représentent, avec les œufs, les sources de protéine les moins chères.
Produits sucrés et boissons en hausse, le café épargné
Les autres hausses de prix à prévoir concernent les produits à base de sucre. Gâteaux et confitures vont voir leurs prix augmenter de plus de 3%, toujours en raison de la flambée des cours du sucre : il a doublé en l’espace de quatre ans.
Les boissons sont aussi concernées, mais pour une autre raison : les nouvelles taxes vont faire grimper les prix des alcools et sodas de 10% en moyenne.
Un produit devrait en revanche être épargné par cette hausse généralisée des prix : le café. Après une année 2011 de très forte hausse, +11,7%, son prix devrait rester stable en 2012.