La direction de PSA l’a promis : sur les 8.000 emplois qui doivent être supprimés, dont 3.000 à Aulnay-sous-Bois, il n’y aura aucun licenciement sec. Mais les salariés du constructeur, qui rencontrent François Hollande jeudi, demeurent inquiets, même si certains grands groupes français sont déjà positionnés pour les reprendre. Tour d’horizon de ces entreprises qui pourraient permettre de reclasser les PSA.
• Safran. Le constructeur de moteurs d’avion a été le plus rapide à réagir. Avant même l’annonce officielle du plan social, le groupe a fait des appels du pied dès le mois de février. Les premiers entretiens ont débuté avec des ouvriers qualifiés, qui bénéficieront d’une petite formation complémentaire pour passer de la voiture à l’avion. Le groupe s’intéresse aussi aux ingénieurs, notamment en recherche et développement. Au total, Safran est prêt à reprendre 400 salariés et une centaine de candidatures sont déjà bien engagées, confie la direction.
• La SNCF. Après l’annonce du plan social chez PSA Peugeot-Citroën, Guillaume Pépy, le patron de l’entreprise ferroviaire, avait fait savoir que celle-ci était intéressée par des salariés du constructeur automobile. François Nogué, le responsable des ressources humaines de la SNCF, estime au micro d’Europe 1 que le profil des salariés de l’automobile est "intéressant", "d’abord par l’expérience acquise, par les compétences, comme les mécaniciens, les électriciens, les électromécaniciens…". La SNCF scrute aussi "au niveau de la R&D" (recherche et développement) et des "bureaux d’étude". "Au niveau de la culture industrielle, nous sommes finalement assez proches entre les métiers de l’automobile et les métiers de la maintenance du matériel roulant", conclut-il.
• EADS. La maison-mère d’Airbus a également prévu d’embaucher d’anciens salariés de Peugeot, et plus particulièrement des spécialistes du design et des gestionnaires de projets. Fabrice Brégier, le PDG d’Airbus, confiait début septembre aux Échos que le groupe avait effectivement été "sollicité, comme d’autres, pour le site d’Aulnay". Mais les embauches devraient toutefois être limitées, car le groupe assure avoir déjà recruté 2.5000 personnes en France l’an dernier.