"Je ne crois pas qu'une baisse de 30 milliards du coût du travail soit possible", a déclaré lundi sur Europe1 Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances. "Il faut atteindre les 3% de déficit public en 2013 pour maintenir notre crédibilité auprès des marchés", s'est-il justifié, s'opposant à un "choc de compétitivité" réclamé par plusieurs chefs d'entreprises et le Medef.
Au sujet du rapport de l'industriel Louis Gallois, commandé par le gouvernement et qui, selon plusieurs informations sorties dans la presse, se prononcerait en faveur d'une réduction massive des charges, Pierre Moscovici assure qu'il ne sera pas censuré mais pas repris tel quel non plus.
"Louis Gallois est un homme indépendant. Nous ne lui avons pas demandé de modifier ses recommandations. Le gouvernement s'appuiera sur son rapport et en même temps mène ses propres travaux", assure le ministre, qui milite pour plus d'investissements dans la recherche et l’innovation et pour une réduction légère des charges plutôt qu'un "choc".