Satisfait de gagner bien plus d'un million d'euros par an, le patron de Dassault Systèmes l'est beaucoup moins lorsqu’il s'agit de payer des impôts. A tel point que Bernard Charlès l'annaonce au quotidien Le Monde daté de mardi : il envisage sérieusement de s'exiler pour des raisons fiscales.
Votre conseil d'administration vous a proposé de quitter la France. Où en est votre réflexion ? demande le quotidien le directeur général de l'éditeur de logiciels pour l'industrie. "Elle avance, mais à ce jour, je n'ai pris aucune décision. J'étudie la question sous tous ses aspects", a-t-il répondu. Et d'ajouter: "pour être clair, cela ne concerne pas la taxation à 75% des revenus au-delà de 1 million d'euros, même si je pense qu'au-dessus d'un certain seuil, c'est confiscatoire".
De façon générale, "ma préoccupation concerne l'alourdissement de la fiscalité sur le capital, les stocks-options et les actions gratuites. Permettre aux cadres d'être actionnaires de leur société, c'est leur offrir une part de rêve" pour garder les meilleurs talents et éviter qu'ils rejoignent la concurrence, avance Bernard Charlès.