Augmenter les impôts, la perspective avait été évoquée mercredi par François Baroin dans une lettre à des parlementaires. Il ne faut "pas d’augmentation des prélèvements obligatoires, ça alors là moi je suis formelle", a rétorqué jeudi Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, en exclusivité au micro Europe 1 de Martial You.
"Il ne faut pas charger la bête"
Ses solutions dans l’immédiat : "il faut bien armer le rabot, il faut que la lame soit bien affutée" sur les niches fiscales, a précisé Christine Lagarde. Mais pour le reste, "on est déjà champions d’Europe [des prélèvements obligatoires], il ne faut pas charger la bête", a-t-elle estimé.
La ministre compte aussi beaucoup sur le retour de la croissance. Jeudi matin, elle s'est félicitée de la baisse de 0,2 point du taux de chômage en France au deuxième trimestre et qui atteint désormais 9,3%, selon le Bureau international du travail. "On est sans doute passé du bon côté de la stabilisation", a estimé Christine Lagarde.
2012 en ligne de mire
Sur les éventuelles hausses d'impôts, François Baroin s’était cependant monté prudent quant à un éventuel calendrier de réforme, évoquant la perspective de 2013, soit après la présidentielle de 2012. "J’ai un horizon qui est la loi de finance [cet automne, NDLR]", a précisé de son côté Christine Lagarde, s’inscrivant ainsi dans un plus court terme.
Mais Christine Lagarde a surtout rappelé "les engagements pris par le président de la République pour son quinquennat" : pas de hausse d’impôts. Un engagement présidentiel, pas ministériel.