L'INFO. Le Budget 2013 était un "budget de combat", pour reprendre la formule de Jean-Marc Ayrault. Et celui de 2014 devrait être celui des records. Selon les informations du journal Les Echos, la France aura, en début d'année prochaine, à la fois le plus fort taux d'impôt et le plus grand nombre de dépenses publiques jamais enregistrés.
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Le rendez-vous. Le gouvernement doit annoncer mercredi son programme de stabilité, et détailler avec quelle sauce le budget 2014 sera assaisonné. Croissance plus faible que prévue, dérapage surprise de la dette publique, disparition de certains impôts provisoires ou encore financement de la nouvelle politique sociale de l'exécutif etc. Face à cela, un nouvel effort de 20 milliards d'euros devra être entrepris pour tenir les objectifs de réduction du déficit.
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Impôt : le record de 1999 explosé. Le poids des prélèvements obligatoires continuera légèrement d'augmenter l'an prochain, affirme le quotidien économique. Leur taux devrait atteindre 46,3 % du PIB en 2013, puis 46,5 % en 2014. Fin 2012, il atteignait déjà 44,9 %, soit le montant du record historique de 1999. "Les entreprises seront concernées […]. Les ménages subiront une probable hausse des cotisations retraite. L'exécutif a aussi indiqué qu'il s'attaquerait à nouveau aux niches fiscales pour stabiliser leur coût. Enfin, le renforcement des contrôles fiscaux générera des recettes supplémentaires", détaille le journal Les Echos. En tout, 10 milliards de recettes supplémentaires sont attendus par le biais des impôts en 2014.
Des dépenses publiques record, avant une baisse. Le gouvernement entend toutefois concentrer une majeure partie des efforts sur les dépenses publiques. Mais il faudra attendre courant 2014 pour en voir les effets. Leur poids dans le PIB va encore augmenter cette année à 56,9 %, après 56,6 % en 2012, soit un nouveau record (juste au dessus des 56,8% de 2009). En 2014, le poids des dépenses publiques sera toutefois ramené à 56,4%, affirme Les Echos. Jean-Marc Ayrault devrait, pour tenir cet objectif, annoncer bientôt une baisse des dotations aux collectivités à hauteur de 1,5 milliards d'euros, autant de réduction des dépenses de l’État mais aussi un contrôle accru des dépenses sociales ainsi que des économies supplémentaires réalisées sur les retraites et les prestations familiales.