L'info. Un plan massif pour préparer l'avenir. Mardi après-midi à l'université Jussieu, à Paris, Jean-Marc Ayrault a dévoilé son plan d'investissements d'avenir sur dix ans, doté d'une enveloppe de 12 milliards d'euros. Un plan qui sera concentré sur quelques grands axes. Ainsi, 3,5 milliards devraient aller à la recherche et à l'université, 2,3 milliards à la transition énergétique 4,5 milliards à l'industrie, 600 millions à l'économie numérique et 400 millions à la santé.
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L'écologie au cœur du projet. Pour l'exécutif, ce plan est l'occasion de confirmer son ambition écologique. La semaine dernière, Delphine Batho, désormais ex-ministre de l'Ecologie, avait dénoncé la "rigueur qui ne dit pas son nom", en reprochant à Jean-Marc Ayrault d'avoir amputé de 7 % les crédits de son ministère. Mardi, le Premier ministre a donc insisté sur la dimension environnementale de son projet. Selon lui "50 % (des crédits) concerneront directement ou indirectement des investissements pour la transition écologique".
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En plus des crédits annoncés dans le plan, près de cinq milliards supplémentaires devraient être consacrés au déploiement du compteur électrique intelligent "Linky", que Jean-Marc Ayrault souhaite voir équiper tous les logements d'ici 2020. "Au total, ce sont près de sept milliards d'euros qui seront mobilisés en faveur de la transition énergétique", a-t-il martelé mardi.
30 milliards pour les transports. En plus de ces 12 milliards, le gouvernement souhaite mettre l'accent sur les transports. Une enveloppe supplémentaire de 30 milliards devrait ainsi être consacrée sur les 15 prochaines années à l'amélioration des infrastructures de transport, notamment dans le ferroviaire. Avec, là encore, quelques objectifs bien ciblés : "résorber les nœuds ferroviaires, renforcer la continuité des itinéraires de fret et rénover les lignes existantes".
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Selon Jean-Marc Ayrault, si le TGV ne sera pas oublié, l'accent doit être mis sur les trains Intercités. Dès cet été, 500 millions d'euros seront consacrés au remplacement des rames les plus âgées. Et d'ici 2025, elles devraient toutes céder leur place à des rames neuves.