Après avoir géré les conséquences directes de la catastrophe, le gouvernement et l’administration japonaise préparent la suite, notamment en ce qui concerne le volet économique.
Si la facture des catastrophes qui se sont abattues sur le pays risque d’être très lourde, la reconstruction d’infrastructures et de nombreuses régions devrait permettre de relancer l’économie.
Une facture d’au moins 200 milliards
L’administration japonaise a estimé les dégâts immédiats de 200 à 300 milliards d’euros. Une facture astronomique qui n’inclut même pas le coût de la catastrophe de Fukushima, ni le ralentissement économique. La croissance économique a ainsi été divisée par deux, l’'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) réduisant de moitié à 0,8% ses prévisions de croissance en 2011.
Pour faire face à l’urgence, le gouvernement japonais a déjà débloqué 30 milliards pour nettoyer les débris et construire en urgence des hébergements provisoires. Mais ce n’est qu’un début et le pays va devoir trouver d’immenses sommes d’argent.
Reconstruire, c’est relancer l’économie
Le Japon est un pays certes riche, mais c’est aussi le plus endetté du monde. D’où le défi de trouver de l’argent à emprunter sur les places financières. Le gouvernement a trouvé un argument imparable : l’économie va rebondir prochainement, c’est donc le moment d’investir.
Une bonne nouvelle confirmée par l’OCDE : ses économistes ont prévu pour 2012 une croissance de 2,3%, alors qu’ils ne pronostiquaient que 1,3% en novembre dernier. C’est donc un mini-boom économique qui s’annonce dans un pays dont l’économique est grippée depuis une décennie.