L’INFO. Le Premier ministre l’avait promis aux 900 employés menacés par l’arrêt des abattoirs Gad de Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère : "nous ne laisserons tomber personne, c'est l'engagement que je prends". C’est désormais chose faite puisque le président de la communauté de communes de Landivisiau a annoncé jeudi soir que le gouvernement avait décidé d'acquérir le site de Lampaul-Guimiliau.
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La déclaration. "Ce jeudi matin, le cabinet du Premier ministre, M. Jean-Marc Ayrault, et le cabinet de M. Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire, m'ont tous deux confirmé par téléphone que le gouvernement avait décidé d'acquérir le site lampaulais de Gad par le biais de l'établissement Public Foncier de Bretagne", a déclaré Georges Tigreat.
Comment l’Etat va-t-il agir ? Le ministère de l’Agriculture n’a pas souhaité commenter cette information, puisque les modalités de l'acquisition de l'abattoir seront précisées par le gouvernement "dans les tout prochains jours". Seule certitude, l’Etat va acquérir les abattoirs par le biais de l'établissement Public Foncier de Bretagne, un outil notamment chargé de réaliser, pour le compte des collectivités publiques, des acquisitions foncières. Le site sera ensuite cédé à la commune.
Racheter le site, et après ? L’idée serait de trouver un repreneur pour relancer le site. "Le maire de Landivisiau affirme être en contact avec un opérateur pour faire tourner l'outil qui resterait spécialisé dans l'abattage de porcs. Le nom de cet opérateur était toujours gardé secret hier", précise vendredi le quotidien régional Le Télégramme. En attendant, les 889 salariés sur la sellette doivent bénéficier d’un "contrat de sécurisation professionnelle renforcé" qui doit leur assurer pendant un an une rémunération représentant 97% net du salaire perçu précédemment.
Gad, une entreprise en danger. Placée en redressement judiciaire, la société d'abattage et de découpe de porcs Gad SAS a présenté au tribunal de commerce de Rennes un plan pour tenter de rebondir. Faute d’offres émises par la concurrence, les juges ont validé le 11 octobre le plan de continuation présenté par la direction. Ce dernier propose de tenter de sauver l’entreprise en se séparant de 889 emplois, sur un effectif total de 1.700 salariés. Un plan qui signifie également la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau.