L’Italie vote à son tour un plan d'austérité

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avec agences , modifié à

Sénat et parlement ont voté un plan pour éviter au pays d’être touché par la crise de la dette.

L’Italie a décidé de prendre les devants pour ne pas être rattrapée par la crise de la dette qui touche l’Europe depuis les difficultés de l’Irlande en novembre 2010. Le Parlement italien a adopté vendredi un plan d'austérité renforcé, déjà approuvé jeudi par les sénateurs.

Le paquet législatif a été voté avec 316 voix pour, 284 contre et deux abstentions, le tout avec rapidité inédite dans l'histoire parlementaire de l'Italie. La veille, 161 sénateurs ont voté pour ce plan tandis que 135 ont voté contre et 3 se sont abstenus. L'opposition de gauche et du centre avaient voté contre mais accepté de ne pas déposer d'innombrables amendements pour ne pas ralentir la procédure. D’autant qu'une propagation de la crise à l'Italie mettrait à genoux l'ensemble de la zone euro.

L’Italie, dernière cible des marchés

Après l’Irlande, la Grèce, le Portugal et l’Espagne, les agences de notation et le monde de la finance se sont penché en début de semaine sur le cas italien. Même si cette inquisition des marchés peut être contestable, notamment au regard de l’endettement abyssal des Etats-Unis, les fondamentaux de l’économie italienne ne sont pas reluisant.

Dette publique de 1.900 milliards d'euros, soit environ 120% du PIB, champions nationaux rachetés par d’autres entreprises (à l’image de Parmalat, repris par le français Lactalis), forte influence des mafias dans plusieurs pans de l’économie, etc. La troisième puissance économique de l’UE peine à se réinventer, si bien que les marchés lui prédisent des perspectives négatives.

Les marchés ne lui prêtent d’ailleurs de l’argent qu’à des taux d’intérêt de plus en plus élevés, si bien qu’un record a été atteint jeudi. Instruits de ce constat, les parlementaires italiens ont donc accéléré leur discussion pour adopter au plus vite un plan d’austérité.

Une austérité en trois points

Cette cure d'austérité doit permettre au pays de parvenir à un quasi-équilibre budgétaire en 2014 et de réduire sa dette à environ 112% du PIB selon les prévisions du gouvernement. Parmi les mesures destinées à réduire le déficit figurent le lancement d'un plan de privatisations en 2013, l'introduction d'un ticket modérateur, le gel des salaires et des embauches des fonctionnaires et une sévère réduction des dotations des collectivités locales.

Les mesures sur les retraites ont été en outre durcies tandis que du côté des recettes, des coupes seront effectuées dans les niches fiscales et les stock-options seront taxées plus sévèrement.